L’art est utilisé pour contester la doxa majoritaire, développer l’esprit critique au sein d’une société donnée et promouvoir le bon fonctionnement des institutions démocratiques. Pour cette raison, les artistes ayant à cœur de remplir cette mission sont souvent persécutés, censurés, menacés et poursuivis pour avoir fait valoir leurs droits humains. Dans différentes régions du monde, les artistes sont confrontés à une répression croissante de leurs droits civiques ainsi que de leur liberté d’expression. En 2020, 978 violations de la liberté d’expression artistique ont été recensées par Freemuse [State of Artistic Freedom 2021, Freemuse]; une augmentation par rapport aux années précédentes. Ces incidents ont été exacerbés par la pandémie de COVID-19 ainsi que par les bouleversements politiques et les crises dans différentes parties du monde, comme en Afghanistan en 2021 et suite à la guerre russo-ukrainienne en 2022. Les artistes sans protection juridique sont souvent exposés à des situations à risques, qui peuvent aussi avoir des conséquences humaines graves sur eux et leurs familles. Cela peut les priver de leur droit à vivre au sein d’un espace sûr et les exposer à des situations de violence accrue ou de torture, affectant gravement leur santé physique et mentale ainsi que leur droit à la dignité humaine.
‘The ‘Art’ of Defending Artists’ est un cours qui a été proposé en octobre 2022. Il a amélioré les capacités des principales parties prenantes dans le domaine de la liberté artistique, en les dotant de connaissances, compétences et outils nécessaires pour utiliser les divers mécanismes internationaux et régionaux utilisés pour défendre les artistes en droit international. Nos experts ont guidé les participants dans le développement de diverses stratégies et de compétences via une approche pratique afin de défendre efficacement les artistes et de fournir une assistance juridique solide pour assurer le respect de leurs droits
Les sessions ont été dirigées par des experts internationaux ayant une expérience significative au sein des mécanismes internationaux et régionaux et comprenaient des cadres supérieurs des tribunaux régionaux, de l’ONU ainsi que des experts indépendants. Le cours s’est concentré sur un apprentissage théorique et pratique, à travers des présentations, d’exercices de groupe et de débats, encourageant l’étude ainsi que l’analyse d’études de cas. Une liste de lecture a été partagée avec les participants.