TEMOIGNAGES
Ramy Essam, musicien égyptien,
Lauréat du Václav Havel Prize for Creative Dissent 2019
« La vie en exil peut être très difficile. L’année dernière, mon équipe et moi avons lutté pendant plus de 7 mois pour obtenir un document des autorités suédoises qui m’aurait permis de voyager librement et d’honorer mes engagements professionnels hors de mon pays d’accueil, la Suède. Ce n’est que lorsque mon dossier a été transmis à Avant-Garde Lawyers que les choses ont commencé à bouger. Je n’y croyais pas quand j’ai reçu mes documents en moins d’un mois ! Avant-Garde Lawyers s’est battu avec un système très peu transparent pour que je puisse maintenant voyager librement, voir ma famille, mes amis et surtout pratiquer et partager ma passion, la musique. Merci beaucoup à Avant-Garde Lawyers de m’avoir aidé à surmonter une période si difficile de ma vie et à redevenir un artiste épanoui et accompli ! »
Taeyong Jeong, graffeur coréen
« L’État m’a donné un défenseur public pour mon procès pénal mais il ne m’a pas compris ni mon art. Je me sentais seul. J’étais déprimé et j’avais surtout peur d’aller en prison et que ma vie prenne un tournant dramatique. Je suis coréen, mais personne dans mon pays n’a voulu prendre le risque de perdre son emploi pour m’aider. Je n’avais plus d’espoir quand j’ai contacté l’association Artists-at-Risk Connection. Ils m’ont présenté les avocats d’AGL et ce n’est qu’à ce moment que ma vie a drastiquement changé. Avant-Garde Lawyers a rapidement trouvé des personnes en capacité de m’aider en Corée afin que j’aie immédiatement un avocat pour me représenter au tribunal. J’ai d’abord rencontré Andra Matei qui a été la première à se soucier de mon état psychologique. Elle a très rapidement compris ma situation avec beaucoup d’empathie. Nous avons une nationalité et une langue différente, mais elle avait tellement confiance en moi et en mon art que cela a été très significatif pour moi; je me suis enfin senti compris ! J’ai recommencé à peindre et l’envie de vivre m’est peu à peu revenue. Ensuite, j’ai rencontré le professeur Park Kyungsin, les avocats Yang Hongseok, Kang Teri et le Dr Oh Kyeongmi, un expert artistique en Corée. Soudain, toutes ces personnes se sont intéressées à mon cas et m’ont aidé. Gratuitement!
Quand j’ai lu les observations d’Andra Matei, j’ai ressenti l’expression de quelqu’un qui avait trouvé les mots juste pour présenter mon ressenti devant une Cour. Je me suis senti si chanceux que j’en ai pleuré de joie. J’ai aussi pleuré durant le procès. C’était comme vivre, comme être dans un film.. J’ai été défendu d’une manière que je n’aurai pu imaginer et je n’ai toujours pas de mots pour exprimer ma gratitude. Je serais en prison en ce moment sans les efforts d’AGL, mais surtout sans confiance en moi et en mon art. »
Sajad Sepehri, musicien iranien
« Obtenir un statut d’immigré légal et un permis de résidence au sein d’un pays européen a été très compliqué notamment avec les différences juridiques et sociopolitiques que j’ai pu rencontrer. Pire, en aucun cas, je n’aurais pu me payer un avocat pour m’aider dans ces démarches souvent longues et épuisantes et le stress causé par ces évènements ont eu un impact assez négatif sur mon art et plus généralement ma santé mentale. Ce n’est que lorsque j’ai rencontré Avant-Garde Lawyers, que de nouveaux horizons et espoirs ont émergé pour mon avenir. Andra Matei est une avocate qui travaille avec le cœur et est une combattante hors pair. Elle a formé une équipe solide et adaptée à mes besoins. Ils ont travaillé durant de longues heures, jours et même des mois et tout cela dans le cadre de la pratique du pro bono. Personne ne s’était battu pour moi de cette manière auparavant. J’ai été très impressionné et touché droit au cœur qu’il y ait de telles personnes dans le monde pour défendre les droits humains avec de telles compétences pour le faire. Je n’aurais pas pu trouver de meilleurs avocats avec ce niveau de connaissance, d’engagement et un tel respect de l’individualité de tout chacun. »
Valerie Denn, Manager de Ramy Essam
« Le 31 janvier 2018, mon client, l’activiste et musicien Ramy Essam a demandé un visa après s’être vu refuser son passeport par les autorités égyptiennes. Ramy est un résident permanent de la Suède. Nous avons attendu plus de 7 mois une réaction du service gérant l’immigration en Suède, mais aucun document n’est venu. En tant que son manager et avec 5 tournées américaines et canadiennes qui avaient été planifiées pour 2018, nous avons vu disparaître le travail acharné sur lequel nous nous étions investis. Au fil des mois, nous avons annulé des dates de tournée jusqu’à la fin du mois d’août, ce qui a considérablement réduit ses revenus annuels. Cependant, nous voulions à tout prix sauver la programmation automnale, donc nous avons contacté l’ONG Artists Freedom Initiative avec qui nous avions prévu un concert début septembre à New York et nous leur avons dit que nous étions pour l’instant bloqués dans ce process là. Artist Freedom Initiative nous a mis en contact avec Avant-Garde Lawyers pour nous aider. AGL a pris en charge notre dossier bénévolement. L’équipe AGL, Andra Matei et Niklas Dahlbeck ont saisi l’urgence de notre dossier et c’est leur travail qui nous ont miraculeusement permis d’enfin obtenir ce précieux visa !
Au-delà de la simple obtention de notre document, AGL a communiqué avec notre avocat spécialisé en droit de l’immigration à New York qui nous avait déjà obtenu un visa américain et nous a aidés dans les étapes du transfert de notre ancien à notre nouveau document. Grâce au généreux soutien de ces deux organisations, nous sommes enfin capables de voyager à nouveau. Merci ! »
Manfred Nowak, Expert des Nations Unies et secrétaire général, Campus mondial des droits de l’homme
« L’art et les droits de l’homme sont étroitement liés et ont besoin l’un de l’autre.
Le langage universel des arts, qui attire et responsabilise les êtres humains du monde entier plus que tout autre moyen de communication, est le moyen le plus efficace et le plus épanouissant de promouvoir les valeurs universelles des droits de l’homme.
En utilisant la loi, Avant-Garde Lawyers a introduit une approche innovante pour sauvegarder la liberté d’expression artistique. »
Annie Armianova, Cour européenne des droits de l’homme, responsable développement et du personnel
» Andra est une avocate spécialisée en droits de l’homme profondément passionnée par son travail, en constante envie d’apprendre et une excellente professeure toujours prête à partager son savoir avec tout un chacun. Son séminaire “Art on trial” a suscité une grande admiration et un réel intérêt auprès de ses collègues. Elle est restée dévouée à l’enseignement même après son départ de la Cour et est revenue à deux occasions pour animer ce séminaire très apprécié. Il existe très peu de spécialistes dans ce domaine, et encore moins de professionnels aptes à l’enseigner.
Si vous êtes un avocat en droits de l’homme et avez l’opportunité de vous inscrire, ne manquez pas cette chance.»
Elena Dodonova, Responsable medias et communication digitale du Conseil de l’Europe
Participante au séminaire “Art on Trial, Workshop for Lawyers” à la CEDH, mai 2016
« Un cours unique et de qualité couvrant de manière exhaustive une variété d’aspects juridiques concernant la liberté d’expression artistique. Bien structuré et interactif, il offre un large aperçu des affaires dans lesquelles des œuvres d’art ont fait l’objet de procès, avec un accent particulier sur le raisonnement fourni dans les jugements. Le cours invite les participants à avoir des conversations critiques sur la nature et la mission de l’art, le rôle de l’expression artistique dans les sociétés démocratiques et surtout, sur les critères qui seraient adéquats et efficaces pour trouver le juste équilibre entre cette liberté et d’autres droits de l’homme en cas de conflit. Je le recommande fortement à tout professionnel du droit! »
Sabrina Wittman-Puri, Juriste senior, Cour européenne des droits de l’homme
Participante au séminaire “Art on Trial, Workshop for Lawyers” à la CEDH en mai 2016
» Le séminaire d’Andra se caractérise par une approche nouvelle du regard porté sur le droit à la liberté d’expression artistique. Andra est une experte incontestée dans le domaine ! Non seulement nous avons discuté de la jurisprudence pertinente et actuelle de la Cour, mais nous avons également pris connaissance de la jurisprudence d’autres cours suprêmes ou hautes juridictions de différents pays, tant des États membres du Conseil de l’Europe que des États non membres. J’ai particulièrement apprécié ce « regard hors des sentiers battus ». Le séminaire a trouvé le juste équilibre entre les lectures autodidactes, les apports personnels et professionels d’Andra et les discussions animées entre participants. En conclusion, je l’ai trouvé très enrichissant et très utile dans mon travail à la Cour au quotidien. »
Réactions des participants au séminaire “Art on Trial” :
« La thématique de l’atelier était très intéressante et je félicite l’intervenant d’avoir introduit le concept de sensibilisation à la liberté artistique. Le cours était très bien structuré et Andra a fait une présentation claire et intéressante. »
« Les intervenants ont organisé une discussion très intéressante ; posé des questions stimulantes; présenté des cas très intéressants, en particulier ceux des systèmes nationaux ; mentionné beaucoup d’exemples intéressants concernant le domaine de l’art sans qu’un cas pratique y soit nécessairement attaché ; l’intervenant avait une connaissance et une compréhension impressionnantes du sujet. »
« Ce fut l’un des rares cours utiles que j’ai suivis à la Cour. Nous avons étudié un sujet très intéressant en allant au-delà de la jurisprudence actuelle de la CEDH, à travers réflexion et débats. J’aimerais beaucoup en apprendre davantage. BRAVO »
« Ce serait formidable de participer encore à un séminaire de ce type dans le futur, je sais que beaucoup de mes collègues étaient intéressés, mais celui-ci était malheureusement complet. »
« C’était incroyable et très stimulant intellectuellement! Merci! »